Château La Mission Haut-Brion

AOC Pessac Leognan

Cru Classé rouge de Pessac-Leognan en 1959

Second Vin: La Chapelle de La Mission Haut-Brion

Autre Vin:

 

Vignoble: hectares

Age Moyen des vignes: ans

Encépagement: pieds/ha

  • Rouges
    • Cabernet Sauvignon %,
    • Merlot % ,
    • Cabernet franc %
    • Petit Verdot %
  • Vin blanc:
    • Semillon %
    • Sauvignon %

Terroir: Sols gravelo-sableux,

Elevage

  • Rouges:
  • Blanc:

Production:

  • caisses de Rouge
  • caisses de Blanc

Historique

Famille d'origine américaine comme les Dillon, les Chiapella, venus de La Nouvelle-Orléans, jouent un rôle prépondérant à La Mission au XIXe siècle.

Un chai qui développe une technologie de pointe impressionnante, une vigne d'un sol semblable à ceux de son célèbre voisin, une vinification conduite par la même équipe, tout ici concorde pour produire un grand vin. Et de fait, on y parvient avec aise, offrant des crus puissants et concentrés, dont les tanins s'assouplissent avec l'âge, tout en élégance racée.

Acquis par la famille Dillon (Haut-Brion) en 1983, ce seigneur fut le rival du Mythe Haut-Brion pendant des décennies. Ils sont aujourd'hui tous deux réunis pour représenter l'élite de Pessac-Léognan.

 

Historique

Jérôme Chiapella (1743-1822) arrive à La Nouvelle-Orléans vers 1770. De lui, naissent deux branches familiales, l'une française et l'autre américaine.

A l'origine de la branche française, Célestin Chiapella (Nouvelle-Orléans, 1774-Bordeaux, 1867) suit son père quand celui-ci prend sa retraite à Bordeaux.

Il acquiert en 1821 La Mission Haut-Brion que la Révolution a épargnée et alors propriété des Flury.

Confisquée en 1792, La Mission avait été d'abord vendue aux enchères comme Bien National. La maison de maître, les bâtiments d'exploitation et les quinze hectares de vigne, estimés initialement à 100.000 livres, sont adjugés le 14 novembre 1792, pour l'énorme somme de 302.000 livres à Martial-Victor Vaillant, entrepreneur de L'Eclairage de Bordeaux.

Martial-Victor Vaillant n'a qu'une fille, Adélaïde-Marie, épouse d'un Consul Général de France, Charles Flury. Le couple habite Paris et ne se soucie guère de son vignoble. Il vend aux enchères la propriété, achetée par Célestin Chiapella.

Grâce à ses liens familiaux en Louisiane, Célestin développe le commerce entre Bordeaux et La Nouvelle-Orléans. Les tonneaux de La Mission sont embarqués dans le port de Bordeaux.

Quand Jérôme Chiapella cède La Mission à la Société Anonyme des Etablissements Duval de Paris en 1884, la propriété et le cru ont une superbe réputation en France, en Angleterre et aux Etats-Unis.

Mais La Mission ne reste que onze années dans le giron des Etablissements Duval puisque, dès 1895, Ferdinand de Constans, négociant sur la place de Bordeaux, s'en rend acquéreur. Les vins de La Mission connaissent alors un très grand engouement : leur prix est l'égal de celui des seconds crus du Médoc...

En 1903, c'est Victor Coustau, négociant lui aussi, propriétaire du domaine limitrophe de La Tour Haut-Brion depuis une dizaine d'années, qui fait l'acquisition de La Mission.

Outre le commerce avec les Etats-Unis, Célestin Chiapella et son fils Jérôme, second du nom, font enclore le vignoble et construire le superbe portail en fer forgé.

Grâce aux efforts des Chiapella, La Mission Haut-Brion reçoit la Médaille d'or à l'Exposition universelle de Londres en 1862.

C'est à l'un de ses collègues et amis, Frédéric Otto Woltner, que Coustau revend le château le 7 juin 1919.

 


 La Mission 2004 présente une belle matière gourmande et finement structurée. Son bouquet de fruits mûrs, de réglisse et de notes florales est très séduisant. Un incontournable pour tous les amateurs de grands vins...

Superbes arômes de violette et de baies rouges. La bouche est raffinée, soyeuse et concentrée. Les tanins sont magnifiques et tapissent tout le palais. Le tout a gardé une belle fraîcheur, Haut-Brion ayant vendangé très tôt et ayant même transporté ses raisins en camions frigorifiques...