Rond, souple, doté
d'une bonne ampleur et d'une belle longueur,
Château Nénin exhale des notes de cassis,
de réglisse, de cerise, de prune, de petites
baies...
Nenin 2003
Une autre belle réussite
sur Pomerol. Le nez est fin et discret. En bouche,
l'attaque est agréable avec ses arômes de
prunes et de fleurs. Les tanins sont ronds et bien
fondus. Jolie finale, très
soyeuse.
Le feuilleton des travaux de
Nenin, qui dure depuis quatre ans, tire à sa
fin. « Il faut dire, précise
Jérôme Depoisier, le directeur, que nous
faisons tout nous-mêmes, avec les équipes
de la propriété : on maîtrise
mieux, mais c'est plus long ! » Aux vendanges
2004, tout sera opérationnel.
Ici, comme ailleurs, « les
terrains sableux filtrants ont souffert, les zones
argileuses donnent du fantastique. Nous avons
cherché un équilibre entre les tanins du
raisin et ceux du bois avec seulement 20 % de bois
neuf, à chauffe légère, pour que
le boisé apporte juste un peu de
complexité, et évité de trop
extraire pour obtenir élégance et
finesse. »
Nez de fruits mûrs, notes
épicées. Bouche soyeuse, fraîche,
avec un fruit bien ouvert, qui reste souple,
élégante, bien construite, avec un tanin
fin.
Ouvrir après: 2006 Garde:
10 ans
Nenin 2002
Jérôme Depoisier,
arrivé après les vendanges 2000, vit
depuis lors dans un imposant chantier de travaux, en
apparence sans fin : côté
bâtiments, le nouveau cuvier et le garage
à tracteurs sont terminés, mais le chai
à barriques attend son toit. Côté
vignes, à 80 % c'est fini, il reste encore 2
hectares à arracher, à cause de
porte-greffes trop productifs. « On avait
planté en 1998 des merlots provenant de
sélections massales faites à
Léoville-Las-Cases: maintenant qu'ils sont en
production, on a la surprise de constater qu'ils sont
meilleurs à Pomerol qu'à Saint-Julien.
Ils ne devraient pas entrer dans le grand vin avant
deux ou trois ans, mais déjà cette
année on a hésité, car ils sont
vraiment bons. L'évolution en cuves de ces 2002
était très rapide, pour les remontages,
il ne fallait pas travailler sur des plannings-papier
mais déguster deux à trois fois par jour
pour prendre les décisions, et surtout pour ne
pas trop extraire. » 32 hectolitres par hectare
(supérieur à 2001) ; merlot 78 %,
cabernet franc 22 %.
Le deuxième vin,
Fugue
de Nenin, porte sur
60 % de la récolte. L'élevage du grand
vin se fait en 40 % de bois neuf.
Nez complexe, fruits
rouges framboisés, texture racée,
généreuse, longue finale sur le fruit,
tannique sans dureté.
Le deuxième vin, Fugue de
Nenin, 92 % merlot, 8 % cabernet franc, est friand,
framboisé, soyeux et tendre.
Ouvrir après: 2008
Garde: 15 ans
Nenin
2001
Jérome Depoisier,
responsable du domaine : « A l'opposé de
2000, qui était facile, 2001 s'est
avéré difficile à travailler, il
fallait extraire en douceur. Nous avons beaucoup
intégré de cabernets francs, qui sont
des vieilles vignes. Nous avons vendangé en
cagettes de 4,5 kilos, avec une seule couche de raisin
(qui arrive ainsi intact au chai), l'élevage se
fera en 20 % de bois neuf. » 70 % merlot, 30 %
cabernet franc. 29 hl/ha, 1/3 de grand vin, 2/3 de
Fugue de Nenin.
Premier nez un peu
austère, concentré, qui s'ouvre sur des
notes d'une grande finesse, du fruit rouge, de la
vivacité, un tonus dû sans doute au
cabernet franc. La bouche est racée,
fraîche, le tanin bien serré, des notes
de Zan et de framboise agrémentent la
finale.
Fruits noirs, nez vif, bel
équilibre entre les tanins du bois et le
raisin, une touche toastée rappelle en finale
l'élevage en bois partiellement
neuf.
Ouvrir après: 2007
Garde: 20 ans
A noter aussi la
Fugue
de Nenin second vin,
« qui tend à devenir une marque en soi
». 87 % merlot, 13 % cabernet
franc.
Nénin
2000
Avec les récentes
acquisitions et replantations, Nénin devient,
à l'échelle de Pomerol, une vaste
propriété de 33 hectares.
Jérôme Depoizier, directeur de
l'exploitation, format pilier de rugby, arrivé
de la Loire - Ch. De Targé - en novembre 2000 :
« J'ai participé ponctuellement aux
vendanges ; on a vinifié en petits volumes. Le
merlot, ce n'est pas si facile qu'on le croit, surtout
en 2000 ! On marchait à la dégustation,
ça nous a évité de trop extraire
par des remontages trop nombreux.
»
Le grand vin, 30 % du total,
merlot 73 %, cabernet franc 27 %. Pas plus d'un tiers
de bois neuf. Un deuxième vin , La Fugue,
représente 60 % du volume avec peu de bois neuf
(15 %), friand, tendre, frais.
Nez de fruit mûr, floral,
cerise griotte. Bouche fraîche, texture
onctueuse, tanin gras et
crémeux.
Ouvrir après: 2007,
Garde: 12 ans.
Nenin
1999
Le cru des Delon
(Léoville Las Cases) a absorbé, avant
les vendanges, la moitié de Certan-Giraud,
intégré dès 1999 dans son vin. De
grands travaux sont en cours : nouveau chai, nouveau
cuvier. Le rachat de Certan-Giraud a apporté 1
hectare de très vieux et très bons
cabernets francs, qui viennent enrichir l'ensemble. 17
% de cabernet franc, 73 % de merlot - 33 hectolitres
par hectare. Elevage en bois neuf à 30 %. Pas
de concentration.
Robe brillante, nez complexe,
fruité et floral, assez frais. Bouche bien
bâtie, ronde, cerise au chocolat, boisé
fondu, finale sur un tanin gras et
long.
Second vin, 
