Le Conté

 

 

 

Le Comté

Le fruit de la passion

Fabriqué à partir de lait d'alpage du Jura sans aucun additif ou colorant, le Comté réclame un long murissement. Chaque meule de Comté est notée avant sa commercialisation par un jury de professionnels garantissant ainsi la qualité de ce fromage.

Les terres du comté sont à son échelle : rude, massive et riche. Là, il fait bon vivre, au rythme d'un climat pas toujours facile mais si pur, si sain qu'on y respire un air «cru et entier». Le comté a toujours animé ces espaces de prairies bien grasses, de rivières et lacs transparents et de bois charnus. Chaque terre est un terroir et chaque lait a une personnalité. Il est partout, chez lui, au milieu des siens comme apaisé. Les hommes, à son contact, racontent leurs racines, aèrent leur mémoire et respectent le savoir des anciens pour mieux avancer. Le comté n'est pas un produit commun mais le fruit des fruitières, lieux de travail et d'effort, véritables poumons des villages. Il est le bien culturel et public d'un ensemble social qui fonctionne trouvant son équilibre au sein d'un espace de vie fragile. Une véritable perle qu'il ne faudrait pas ternir.

Sensations
Sa croûte grenée et épaisse, de couleur jaune doré à brun recouvre une pâte ferme de couleur ivoire à jaune, et présentant généralement une ouverture atteignant la dimension d'une petite cerise. Au goût, on notera une saveur de noisette avec des nuances florales et lactiques.

Histoire
A l'aube de l'ère chrétienne, les peuples qui occupent la Franche-comté avec entre autres les Séquanes, savent déjà fabriquer des fromages qui sont leur principal mode d'alimentation hivernale. Ainsi, fromage de garde dès l'antiquité, ils pouvaient être transportés sur de longues distances et étaient sans doute appréciés à Rome qui domina l'Europe. Il faut attendre la seconde moitié du XIIIe siècle pour voir apparaître le mot fructerie ou fruitière, où l'on fabrique déjà le vacherin, fromage de grande forme. A cette époque, les fromages étaient la seule façon de faire « fructifier » le lait. La production d'une meule nécessitant environ 500 litres de lait, les fermiers étaient obligés de s'unir et apportaient leur production à la fructerie. Cette aptitude à constituer en commun des réserves de nourriture, pour des hivers longs et rudes, est caractéristique du Jura et de la Franche-Comté.

Format
Meule cylindrique d'un poids de 30 à 55 kg, d'un diamètre de 50 à 70 cm et ayant un talon droit ou légèrement convexe d'une hauteur de 8 à 13 cm. L'épaisseur au centre de la meule est plafonnée à 1,4 fois celle du talon.

Fabrication
Le lait doit impérativement provenir d'une zone de collecte inférieur à 25 km de l'atelier et transformé dans les 24 heures. Le lait est déversé dans des cuves en cuivre appelées chaudières puis est chauffé à une température de 31° à 33° C. La présure issue de caillette de veau, transforme le lait en caillé en 30 minutes. Le caillé est finement découpé à l'aide d'un tranche-caillé qui découpe le caillé en petits morceaux de la taille d'un grain de riz. L'ensemble est ensuite brassé et chauffé progressivement jusqu'à 53° C et maintenu à cette température pendant au moins 30 minutes. Commence alors le soutirage, opération qui consiste à transporter la masse du caillé de la cuve au