La grande force de l'appellation Côtes de Bourg, c'est de réunir aujourd'hui 550 viticulteurs qui s'imposent des règles de production strictes, respectent leur environnement, s'informent et se perfectionnent aux techniques les plus "pointues". Pour que l'enfant terrible prenne de la bouteille sans pour autant s'assagir !

 

Date du décret AOC

Rouges : 11 septembre 1936

Blancs : 19 mai 1945

Situation du vignoble

Sur la rive droite de la Dordogne et de la Gironde. A 35 km au nord de Bordeaux

Le vignoble des Côtes de Bourg s'étend sur 15 communes : Bayon, Bourg, Comps, Gauriac, Lansac, Mombrier, Prignac et Marcamps, Pugnac, Saint-Ciers de Canesse, Saint-Seurin de Bourg, Saint-Trojan, Samonac, Tauriac, Teuillac, Villeneuve

Superficie

3 850 hectares de cépages rouges en production soit 83% de la surface totale délimitée en A.O.C.

25 hectares en blanc

Encépagement

Rouges : le Merlot prédomine à 67%, le Cabernet-sauvignon représentent 21%, le Cabernet-franc 6% et le Malbec 6%

Blancs : le Sauvignon est présent à 46%, le Colombard 23%, le Sémillon 23% et la Muscadelle 8%

 

Production moyenne annuelle

Rouge : 226 000 hl

Blanc : 1 200 hl

 

Nombre de producteurs

550 vignerons dont 300 indépendants et 250 coopérateurs

superficie moyenne des domaines : 10 ha

4 Caves coopératives (Gauriac / Lansac / Pugnac / Bourg-Tauriac)

 

Commercialisation

France : 85%

Export : 15%

76% Europe

24% Hors Europe

Un microclimat exceptionnel : il pleut moins dans les Côtes de Bourg que dans l'ensemble du bordelais

Sur la rive droite, à une trentaine de kilomètres au Nord de Bordeaux, l'appellation Côtes de Bourg étage ses trois lignes de coteaux orientées sud sud-ouest, parallèlement aux bords de la Dordogne puis de la Gironde. Ces énormes masses d'eau, où l'on ressent très fortement les marées (à moins de 100 km de la mer) tempèrent le climat d'une façon spectaculaire. On dit qu'ici "il ne gèle ni ne grêle", et on le prouve : en 1991, lorsque les gelées d'avril ont mis à mal le vignoble bordelais, la récolte a été de 43 hl/ha dans les Côtes de Bourg, alors que la récolte moyenne était de 20 hl/ha dans l'ensemble des appellations. Une pluviométrie plus faible, d'environ 20 à 30 % au moment de la maturation et des vendanges, permet d'accentuer l'expression du terroir.

"La nature du sol change à chaque pas" !

La morphologie accidentée de cette appellation, située sur la rive droite de la Gironde - au paysage souvent qualifié de "Suisse girondine" - forme un ensemble de terroirs homogènes. L'ossature géologique est constituée essentiellement par du calcaire riche en fossiles d'origine marine (Stampien) avec des dépôts gravelo-sableux, quelquefois recouverts de limons brun-rouge caractéristiques de cette région, conduisant à 3 grands types de sols (Duteau, 1973).

Sols de limons quaternaires

Ces sols recouvrent des formations de calcaire à astéries. Ils permettent un enracinement dense et profond dans la majorité des cas. L'implantation du merlot y est largement majoritaire et accompagnée de malbec.

Sols de graves sablo-argileuses

Ils se rencontrent fréquemment mais avec des profondeurs variables ; l'enracinement est très développé en surface et souvent faible en profondeur du fait de l'absence de fraction limoneuse et d'une forte présence d'argile. Les cépages merlot et cabernet y sont alternativement plantés, avec une tendance prédominante pour les cabernets.

Sols sur sédiments argilo-calcaires

Ils se sont formés sur différentes roches mères : calcaire compact et marne, molasse et argile. L'enracinement est très dense mais limité en profondeur par la présence de la roche mère. Les cépages merlot, cabernet et malbec sont présents avec différents porte-greffes suivant la nature du sol.

En dehors du premier type assez bien localisé, et compte tenu des variations topographiques, l'ensemble des terroirs se retrouve alternativement mêlé sur toute l'appellation, sur chaque commune, sur une même propriété et parfois sur une même parcelle ! Une homogénéité ressort au travers de la diversité répétée. Malgré une diversité apparente, ces terroirs ont en commun : une fraction fine importante (dominante argile), une matière organique assez faible, une capacité d'échange ainsi qu'une réserve en eau utile et en éléments assimilables plus élevés que la moyenne des sols bordelais (Duteau, 1977).

La diversité des vins du Bourgeais tient non seulement à la composition des propriétés - beaucoup sont constituées de parcelles situées dans les différents terroirs - mais encore au choix d'encépagement réalisé par chaque viticulteur. De ce fait, la personnalité des vins en Côtes de Bourg évolue différemment d'exploitation en exploitation, avec deux points forts : la force tannique et l'intensité des bouquets.