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Vin de pays du Bourbonnais

 

Tannay

Coteaux de Tannay

Pour avoir droit à la dénomination « Vin de pays des coteaux de Tannay », lesvins doivent être issus de vendanges récoltées sur les territoires suivants :

Département de la Nièvre :

  • canton de Tannay
  • cantons de Clamecy
  • cantons de Brinonsur-Beuvron.

Replanté en chardonnay, en pinot ou en melon, le vignoble du pays de Tannay, près de Clamecy, se vendange encore en famille et entre amis.

« Tannay, vieille ville de vignerons. Des caves magnifiques et mystérieuses… Ils récoltent leur vin eux-mêmes. Quinze feuillettes (NDLR : tonneaux) ne font pas peur à un honnête père de famille ». Depuis que Jules Renard a écrit ces lignes dans son Journal, rien n'a changé… Sinon l'extinction puis la renaissance du vignoble tannaysien. Philippe Gérard, vigneron indépendant, fut en 1990 un des pionniers de ce renouveau en se rendant acquéreur de cinquante ares, puis de trente ares supplémentaires en 1998.

« Nous avons été les premiers à replanter du chardonnay, par goût personnel », précise Marie, son épouse. « 2003, une année exceptionnelle ? De toute façon, c'est aléatoire d'une année sur l'autre. La récolte est moins abondante mais comme le raisin n'est pas exposé plein sud, il est mieux protégé. Une chose est certaine, le raisin est sain ». Il y a moins de raisins, tout le monde en convient, mais les grains de chardonnay font « touche-touche », ils sont bien dorés et le sucre en sourd, rendant les grappes poisseuses. Les trente vendangeurs, tous bénévoles, sont venus à bout de la vigne en une journée, mais celle-ci n'est pas finie. Il faut encore presser le raisin, et Philippe Gérard est fébrile devant ce pressoir qu'il partage avec Jean Julliard, un autre vigneron indépendant dont les vendanges sont terminées depuis déjà une semaine. Car il faut aussi réussir cette étape.

Des blancs souples à boire rapidement

« Pas de pressoir à moins de 40° et il faut qu'il soit plein », prévient Cyril Ponnelle, maître de chai aux Caves tannaysiennes. « Les blancs n'ont pas de potentiel acide cette année : c'est l'un des paramètres essentiels pour éviter la déviation levurienne et bactérienne. Ce seront de bons blancs avec beaucoup de matière, très souples mais à boire rapidement. Pour les rouges, ce n'est pas pareil. Avec le pinot noir, il y a deux maturités : une pour les sucres, une pour la couleur, et souvent elles ne sont pas en phase. A priori, cette année, elles le seront. Les pinots ont une peau épaisse à cause du manque d'eau. Cela rend l'extraction du jus plus difficile mais on aura une très belle couleur, que les tanins pourront stabiliser. Ça va être royal ! », s'exclame-t-il en mesurant la densité du pinot noir d'Asnan. Quant au melon : « Il a moins souffert que le chardonnay car il a une feuille plus gaufrée, plus épaisse qui joue le rôle de parasol », explique Christian Raffeau, un des vignerons de la cave.

Sur les coteaux du Tannaysien, qui s'étendent de Villiers-sur-Yonne à Brinon-sur-Beuvron, les vendanges s'achèveront ce week-end. Rendez-vous est pris l'année prochaine pour la dégustation.