Cru des Côtes de BeauneMonthélie
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Premier Cru |
A peu près au centre de la Côte de Beaune, Monthélie est au sud immédiat de Volnay, et limitrophe d'Auxey-Duresses et Meursault. Ethymologie: Pour
certains, il s'agirait d'un savant mariage
latino-grec de mons et hélios, le mont du
soleil
Pour d'autres Monthelie serait
un dérivé du celte Mont-Oloye
littéralement le mont sur la voie. Quoi
qu'il en soit on trouve au fil des siècles,
Montellyum, Montelia, Montalium, Montalie,
Montelius. Montelio apparaît en tous cas
dès 855. Historique: L'occupation humaine y est attestée dès l'époque gauloise, on y a retrouvé un cimetière de cette époque, ainsi que des dolmens et menhirs notamment, à la limite avec Volnay au dessus du Clos des Chênes. Un dolmen détruit à d'ailleurs laissé sa trace; Pierre Fitte aujourd'hui pièce fitte, à l'un des climat. On trouve encore des traces de constructions de la période romaine. Au IXème siècle, Monthélie fait partie des propriétés ducales. Hugues 1er en fait d'ailleurs don à Cluny en 1078. On retrouve trace de cette appartenance à cette grande abbaye sur les armoiries de la ville avec la présence des deux clefs d'or. À cette époque, le Comte et abbé de St Symphorien d'Autun donne 60 mesures de vignes sur Monthélie à la cathédrale St Nazaire. Vers l'an mille, Alix de Vergy cèda à sa fille Eldenore, un fief à Monthelie, en mariage avec un noble seigneur nommé Milon qui le donna plus tard à l'abbaye de Flavigny pour le salut de son âme et celle de son fils Aymon tué d'un coup de javelot près du château de Grignon. L'abbaye de Sainte-Marguerite y est propriétaire également dans la seconde moitié du XIIème siècle. On estime que c'est au milieu du XVIIIème siècle que les moines y abandonnent, petit à petit, la culture des vignes pour les mettre en métayage. La vocation viticole de Monthelie est incontestable, à tel point que l'on disait : « une poule à Monthelie meurt de faim en moisson . » car, rien n'y pousse, à part les vignes
Son vignoble est très groupé, occupant les flancs d'une combe assez resserrée dans sa partie nord, s'évasant vers le sud. Il est planté à des altitudes comprises entre 230 et 370 m. Les sols sont calcaires, mêlés à des argiles en proportions irrégulières d'un lieu-dit à l'autre.
Les vins rouges sont bien colorés. Ils développent des arômes puissants s'inspirant des baies rouges ou noires (cerise, myrtille, cassis), du chêne, de la mousse des sous-bois. Tanins et élégance leur confèrent une bonne harmonie pour un bon vieillissement. Les premiers crus sont corsés, charpentés grâce à des tanins très fins, dotés d'un bouquet prononcé. Les blancs (rares), dorés nuancés de vert dans leur jeune âge, s'apparentent beaucoup à leurs voisins de Meursault : amande fraîche au nez, grand moelleux en bouche, relevé par la nécessaire acidité qui signe les grands vins. Les rouges de Monthélie sont assez solides pour durer longtemps. On peut sans souci les encaver 10 ans en années normales et jusqu'à 25 ans lorsque les récoltes sont réputées concentrées ou tanniques, généralement les années chaudes, et surtout en premiers crus. Les vins blancs se trouvent dans une bonne période de consommation entre 3 et 8 ans, les bons amateurs sachant les attendre encore plus lorsque les conditions d'une grande année sont réunies. La puissance et la finesse réunies des Monthélie rouges les feront choisir avec des mets à ces niveaux de saveurs : agneau rôti, volailles en sauce, gibiers à plumes ou lapin de garenne; pour les fromages : niveau brie, reblochon, Saint-Nectaire.
Climat "Village" de Monthélie
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