Les vins évoquent
à la fois la finesse typique des pomerols et la
puissance de corps des saint-émilion. Il faut
dire que les parcelles du Bon Pasteur sont
situées à la limite de l'appellation
Saint-Emilion. Michel Roland, propriétaire,
nous en parle...
Le Bon Pasteur a
été constitué par mes
grands-parents après la première guerre.
Dans les 7 hectares du Bon
Pasteur, remarquablement situés entre
Château L'Evangile,
Château Gazin
et Château Cheval-Blanc, sont réunis tous
les ingrédients qui font la qualité d'un
grand terroir: exposition sud/sud-ouest, pente qui
assure un excellent drainage naturel, diversité
des sols répartis sur trois terrasses bien
individualisées,
précocité...
Je dirais que je fais tout ce
qui est techniquement possible pour obtenir la
meilleure qualité de récolte en
favorisant au maximum le processus de maturation :
taille courte, éclaircissage, effeuillage et,
bien sûr, vendanges manuelles... . Une
précision tout d'abord. Nous pratiquons une
gestion parcellaire très affinée,
à la mesure des exigences du terroir.
Les vendanges se font à la carte. Nous
attendons que dans chaque parcelle, le raisin soit
parfaitement mûr, et je dis bien parfaitement
mûr, jamais plus...
Nos cuviers sont parfaitement
adaptés à cette gestion parcellaire et
toutes les nuances du terroir peuvent être
isolées dans des petites cuves qui constituent
autant de lots homogènes.
Contrairement à ce que
colportent de vieux fantasmes médiatiques, je
ne procède pas systématiquement à
des extractions poussées.
En tout état de cause,
c'est la qualité de la matière
première qui commande la procédure de
vinification.
Selon le millésime, la cuvaison peut durer 12
jours, comme elle peut se prolonger, dans d'autres
hypothèses, jusqu'à 40 jours.
Sur le chapitre du bois, mon
expérience de dégustateur m'a
enseigné que les vins étaient toujours
meilleurs lorsqu'ils avaient connu le bois neuf, et
qu'ils avaient, bien sûr, les épaules
assez larges pour le supporter.
Nous effectuons ainsi les
fermentations malolactiques en fûts neufs. Il en
va de même pour la phase d'élevage, qui
s'effectue en partie sur lies.
Ajoutés à
l'exigence de parfaite maturité, la
fermentation malolactique en fûts et
l'élevage sur lies constituent une plus-value
dans la longue chaîne de la logique qualitative,
par la rondeur, le gras, l'ampleur qu'ils
confèrent au vin. Ils contribuent à ce
qui, à mes yeux, constitue la qualité
première d'un grand vin, qui est de pouvoir
être consommé avec un égal bonheur
toute sa vie durant."
Le Bon Pasteur
2003
Michel Rolland a
réalisé un très bon Pomerol dans
le difficile millésime 2003.
Gorgé de fruits noirs, de confiture de petits
fruits, de notes de torréfaction, ce Bon
Pasteur 2003 est un vin riche , ample, rond, figurant
dans le haut du classement de Pomerol.
Une valeur sûre.
